Mon incroyable réhabilitation :

Tout ceci commença par un simple apéro avant une soirée à un Carnaval en février 2016.

Mon père me déconseilla de monter à Savièse pour le fêter car selon lui, il n’y a que des bêta chons (pour rester poli) là haut et qu’à Sion ce sera plus simple pour rentrer et ainsi être bien reposé pour pouvoir participer au rapport de bataillon à Genève qui se passe le lendemain en début d’après midi

Néanmoins, il ne réussit guère à me convaincre car j’avais été invité par mes camarades de de mon équipe pour la Patrouille des Glaciers auquel j’étais inscrit et je m’y entraînais avec et pour depuis plusieurs mois.

Pour prendre le bus qui montait à Savièse, je dus courir avec mon costume une-pièce d’ours brun et grâce à mon très bon état physique, j’ai réussi à le prendre.

J’ai passé une très bonne soirée avec mes camarades, un peu alcoolisée mais pas trop étant donné mes devoirs militaires du lendemain.

Mon dernier souvenir (et pour longtemps) fut ma main gauche qui se mit face à moi pour se protéger d’un véhicule.

La suite, c’est à dire 6 à 7 semaines, se passa très rapidement car le choc du véhicule me fit passer dans un coma naturel avec une aorte fissurée ainsi que mon diaphragme percé par mes organes en dessous.Je fus sauvé par la neige de la nuit ainsi que par les employés de l’antenne Swisscom à Ormône qui me mire à l’abri et appellent l’ambulance le matin même.

S’ensuite une belle opération de 6 à 7h pour remettre en place mes organes ainsi que poser une prothèse à mon aorte fissurée par l’accident…

Je fus mis dans un coma artificiel pour une durée indéterminée. Cela causa une demande d’aide à Dieu auprès du curé de garde Michel Massy qui fut celui qui m’avait baptisé un mois après ma naissance, c’est-à-dire en décembre 1993. Un sacré destin du coup.

Après 5 longs jours, je me réveille mais dans un mode zombie nourrit par intraveineuses.

Un bon côté positif fut la perte de 20 kgs,pas tant positif car cela était plutôt du muscles étant donné mon corps en très bon état suite à tous ces entraînements pour la Patrouille des Glaciers.

Je repris conscience lors du premier réseau de la Suva, c’est-à-dire 7 semaines après l’accident. Ceci fut étonnant car cela a été comme un réveil normal face à un U de personnes que je ne connaissais pas sauf mes parents bien sûr.

A la fin de ce réseau, je me dirige vers mon père pour lui demander ce que je faisais içi ?

Les yeux plein de larmes, il me répond que j’avais eu un terrible accident.

Comme cela commença mon séjour de 9 semaines à la Suva qui se passa très rapidement étant donné la très bonne structure présente lors des soins dans ce milieu.

Je rejoins la Passerelle Pratique de l’école des métiers pour me permettre de finir cette formation et ainsi pouvoir rejoindre la HEVS de Sion en tant qu’ingénieur en infotronique (informatique et électronique) dans le but de travailler dans le domaine spatial.

Dans cette formation, il y avait une très bonne structure avec le prof au physique très imposant. Néanmoins une fois, la maladie commença à se développer et je dis à un participant de classe qu’il puait la mort devant la moitié de la classe. Ceci était vrai bien sûr mais pas la bonne méthode pour régler ce genre de problème. Je me fis remettre en place par le professeur pendant un temps qui ne me semblait jamais se terminer…

Toutefois, je réussis à terminer cette formation et je devais faire un stage à la HEVS pour apprendre ce que j’avais loupé à cause de l’accident ainsi qu’un cours de mathématique.

Lors du stage de la HEVS, j’ai eu un professeur assez âgé qui me dit que si je me sentais fatigué, je pouvais aller me reposer à l’étage dans la pièce faîte pour cela.

En début de crise, je ne dormis plus de 5 jours de suite.

Un matin, en plein travaux pratiques avec un circuit électrique, je fus tellement fatigué que je me mis sous la table de travail pour me reposer car flemmardise de monter d’un étage.

Le professeur a cru que je m’étais électrocuté et quand je lui expliquai la raison, je fus transféré à Malévoz pour la première fois.

Depuis l’été 2016 jusqu’à l’été 2022, j’y passe une quinzaine de fois.

J’ai appris à connaître des dizaines d’autres résidents que je recroisais lors d’une autre hospitalisation. Le temps à Malévoz passe très lentement alors pour s’occuper on fait des bêtises histoire de se sentir vivant et ne plus s’embêter.

Le plus marquant pour moi à Malévoz fut la piqûre dans la fesse gauche alors que j’étais bien présent. Pour ma famille, ceci fut la période de 3 mois où j’étais complètement sur-médicamenté et que j’étais encore pire qu’un zombie. 

Cependant depuis plus d’une année je suis devenu assez stable pour travailler et m’améliorer encore plus au fur et à mesure du temps.

Actuellement, je travaille avec Domus (une institution de psycho-réhabilitation pour ceux à l’AI) à 50%. Lundi matin et mercredi toute la journée, je travaille dans l’atelier de paysagisme et entretien. Mardi après-midi, atelier théâtre. Vendredi matin, musicothérapie.

Tout cela donne un programme sacrément chargé mais c’est ce qu’il me faut pour évoluer clairement après ce terrible accident.

Ah et je suis aussi un cours de dessin avec Diana Nobs à l’école club Migros à Martigny.

Ainsi qu’un cours d’Aïkido le mercredi et vendredi soir de 19h30 à 21h car j’aime bien et cela me fait aussi travailler ma concentration ainsi que ma mémoire.

Actuellement je vis dans un foyer d’Emera à Sion au foyer la Maya à côté de la gare et en novembre de cette année, je vais déménager dans un appartement 2 pièces et demi encore plus proche  de la gare, à cour de gare.

Ma réhabilitation avance clairement et gentiment avec le temps que j’ai pas mal.

A moi de voir comment dépenser ce temps pour me rétablir le mieux possible.

J’ai très rapidement parler de Malévoz car j’en ai une expérience énorme mais cela n’en était pas le sujet principal de cette discussion. 

Je peux néanmoins répondre à toutes questions sur ce sujet de Malévoz.



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